Meutre à minuit

23h47, Quelque part sur les toits de la vile

Une ombre se tient, caché dans les ténèbres de la nuit pour observer. Pour observer quoi ? Les fourmis de la petite ville qui se trouve a ses pieds. Cet homme est habillé d'un costume chic et pourtant, il se retrouve dans un endroit où la propreté et l'élégance ne sont pas de mise. Mais il semble s'en moquer. Il observe quelque chose en bas, dans les ruelles sombres de New York. Là-bas, tapis hors de vue des passant se trouve une camionnette. Mais cette camionnette n'est qu'un leur, ça il le sait bien. A l'intérieur des policiers attendent bien patiemment qu'il lâche le morceau. Car il sait aussi qu'il est sur écoute grâce à un micro caché dans un des boutons de la veste. Mais ceci ne l'inquiète outre mesure. Il semblerait justement que c'est ce qu'il veut, ce qu'il recherche. Cet homme est connu des forces de police sous le nom du "Français" à cause de ces origines.

Mais depuis des années, il parcourait les Etats-Unis, s'enrichissant à chaque coup tels un baron du crime alliant le charme à la fermeté. Et ce soir ne devait pas faire exception à la règle. Il regarda la lune devant lui et parla dans le vide, comme si il s'adressait à un interlocuteur invisible.

- Alors ? Le plan est-il prêt ?

soudain, quelque chose se passa, comme si l'homme devenait quelqu'un d'autre, une autre personnalité. Il repris son discours.

- Ne vous inquiétez pas, elle a été envoyée comme prévu.

- tant mieux, vous savez comme je n'aime pas être pris au dépourvu.

Il jeta son regard vers la camionnette postée en bas de l'immeuble

- Et pour ce qui est de la police ?

- Rien de ce côté-là. Nous n'en avons vu aucun

- Bien, dans ce cas, nous pouvons commencer… Donner le signal.

- Comme vous voudrez !

L'homme sorti un téléphone de sa poche. Il composa un numéro et laissa sonner. Au même moment, il décrocha le bouton de sa veste. Il le jeta en l'air telle une pièce pour jouer à pile ou face. Et la pièce chuta dans le vide. Il tombait dans un laps de temps qui aurait pu être l'éternité avant de heurter quelque chose en bas. Le sol ? Non, il venait de rebondir sur une camionnette gris clair avant de tomber sur le tarmac. Un homme quitta la camionnette, un énorme casque autour du cou. Il regarda le bouton et s'en saisit. Puis il jeta un regard en l'air vers le ciel étoilé. Raphaël regardait la scène d'en haut. Il se retourna et marcha en direction de la sortie, sous la forme d'une porte menant à un escalier.

- Il est temps de commencer

Raphaël pénétra dans l'escalier. Il descendit les marches lentement en se tenant à la rampe. Il avait le sourire aux lèvres. Il entra par la première porte venue pour tomber dans un couloir chic d'hôtel. Sur le sol se tenait une moquette dans les tons ocre et le mur était parcouru d'une boiserie foncée. De ci de là, des fleurs dans des énormes pots prenait place en temps que décoration. Il se dirigea vers l'une d'entre elle et souleva le bouquet. En dessous de celle-ci, il en sorti un sac à dos des plus banal. Il dégrafa sa chemise et appela l'ascenseur. Il regardait les numéros d'étages s'allumer en attendant patiemment son moyen de transport. Un léger tintement se fit entendre alors que les portes s'ouvraient. Raphaël y pénétra alors et demanda le rez-de-chaussée. S'en suivit l'habituel tintement et les portes se refermèrent. Raphaël observa une nouvelle fois les étages qui s'allumaient. Vers la moitié de son trajet, il arrêta l'ascenseur. Il retira complètement sa chemise avant d'ouvrir le sac. Ce dernier comprenait des vêtements et des accessoires de maquillage pour une femme. Raphaël retira une superbe robe orange avant de l'enfilée. Alors qu'il refermait lentement la tirette, de long cheveux noirs retombait sur son dos.

Ashley prit alors son kit de maquillage et se regarda dans le miroir en passant son rouge à lèvres. Elle devait être séduisante pour mener à bien son contrat. Elle rempli le sac avec les vêtements dont elle s'était débarrassée et relança l'ascenseur. Ce dernier continua sa course, sans perturber sa nouvelle passagère. Les portes finirent par s'ouvrir de nouveau pour donner place à un merveilleux hall d'entrée. Malgré l'heure avancée, des clients étaient encore assis dans les fauteuils qui formaient le petit salon. Plusieurs hommes sifflèrent d'ailleurs Ashley à son passage. Elle se contenta juste de sourire, sans même leur accorder un regard. Elle se dirigea vers le bureau de réception.

- Excusez-moi ! Pourrait-je utiliser l'un de vos coffres ?

Le réceptionniste dévisagea Ashley et ne pu s'empêcher d'essayer de la déshabiller du regard. Il bafoua quelque mot avant de se reprendre.

- Bien sûr mademoiselle. Puis-je avoir une pièce d'identité ?

Ashley fouilla dans son sac à main avant de sortir sa carte d'identité. Elle la tendit avec un large sourire a réceptionniste. Ce dernier regarda la carte et sembla l'inspecter dans tous les sens. Il finit par hausser les épaules et agrippa le sac. Il disparu dans l'arrière salle. Ashley en profita pour quitter la réception et passer par le portique tournant pour se retrouver dans la rue.

Une fois dehors, elle se maudit de ne pas avoir prévu un manteau pour le voyage. Enfin, il ne durerait pas longtemps. Elle jeta un regard en direction de la ruelle où se cachaient les policiers. Ils ne devaient sans doute pas comprendre ce qui leur arrivait. Elle leva la main pour appeler un taxi. Une voiture jaune s'arrêta à sa portée. Elle ouvrit la portière et s'engouffra dedans. Elle sortit un petit papier de son sac et le tendit au conducteur.

- Conduisez-moi là, je vous prie ! dit-elle en accompagnant d'un large sourire

- Tout ce que vous voudrez ma petite dame !

Le taxi démarra et s'enfuit dans la brume qui commençait à se lever.

23h55, Quelque part dans les rues de New York

Le taxi s'arrêta devant un club très sélect de la ville. Ashley en sorti et tendit une liasse de billet au chauffeur en le remerciant. Elle passa une dernière fois la main dans ses cheveux avant de se diriger vers l'entrée. Elle charma le videur avec un beau sourire et se dernier la laissa entrer comme si de rien n'était.

L'intérieur du club baignait dans une lueur violette. Les gens s'agglutinaient au centre de la piste de danse pour bouger au rythme de la musique. Ashley laissa la ses gens et se dirigea vers le bar, fouillant la salle du regard à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. Puis elle vit un home, assez bedonnant, assis au comptoir au côté d'une mallette noire. Elle se dirigea vers lui et pris place à ses côtés. Le barman arriva et demanda ce qu'elle désirait. Elle répondit en demandant un Martini. Le barman partit alors chercher la boisson. L'homme se tourna vers Ashley.

- Excusez-moi ! Ca vous dérange si l'on parle ?

- Pas du tout. Je viens ici pour faire des rencontre justement !

Et les deux personnes entamèrent une discutions sur des sujets divers, parlant de tout et de rien. L'homme trouva en Ashley une ravissante personne avec qui il partageait beaucoup de chose. Au bout de quelques minutes, l'homme invita Ashley à le retrouver aux toilettes. Elle paru hésité avant de lui demander de passer devant. L'homme quitta son siège et se dirigea vers les toilettes, emportant sa précieuse mallette. Ashley finit tranquillement son verre avant de le rejoindre.

L'homme l'attendait patiemment adossé au lavabo. Ashley l'approcha avec un sourire provocateur. Arrivé à la hauteur, elle sortir un couteau de son sac et embrocha l'homme. Elle retira le couteau et arracha quelques papiers préalablement placés pour s'essuyer les mains. Elle essuya le sang sur le couteau et jeta le tout dans la poubelle la plus proche. Elle empoigna enfin la mallette et l'ouvrit. Dedans ce trouvait un petit boîtier noir de la taille d'un CD. Ashley le mit dans son sac avant de quitter les toilettes en jetant un dernier regard à l'homme qui gisait à terre sans vie.

00h00, Devant le club

Ashley quitta le club sans demander son reste et se retrouva dans la rue. Maintenant qu'elle avait ce qu'elle voulait, il ne lui restait plus qu'à rentrer à la maison. Elle entendit qu'un Taxi arrive à sa portée dans la froideur de la nuit.