Mercredi. Le 20 juin. 23h00.
Je marchais, et j'étais seule. Il était tard, je n'avais pas de montre au poignet, mais à l'aspect du ciel, je supposais qu'il était à peine plus de 22h-22h30. Ce dernier était d'un bleu-gris presque métalisé, voilé de nuages sombres. Malgré la date, il y'avait un léger vent frais une fois la nuit tombée. Je serrais mes bras contre ma poitrine, pour gagner un peu en chaleur, tout en continuant d'avancer. Je n'avais pas de destination précise, mais la fatigue de mes muscles me forcèrent à faire une halte au parc. Vu l'heure, il n'était pas bien difficile de trouver un banc libre, sur lequel je m'assis, étandant mes jambes épuisées avec négligence. Cela faisait peu de temps que je m'occupais des jeunes recrues de l'institut Xavier, mais en parallèle, j'avais mes entraînements à moi : j'étais partagées entre les cours, les missions d'entraînement sur terrains, voire les vraies. Je pourrais tirer un trait définitif sur une thalasso d'une semaine. Rien que passer une journée vautrée sur mon lit, avec un bol de chips, la télévision et quelques magasines, même pour cela, je n'avais plus de temps.
C'était probablement pour ça que je n'étais pas pressée de rentrer, et que j"avais choisi de faire une pause dans un espace vert. Quoi de plus apaisant?
Je fermais les yeux et basculais la tête en arrière, profitant du temps, rien qu'à moi, comme s'il avait été arrêté. Un sourire de satisfaction se dessinait peu à peu sur mon visage.. Mais je ne profitai de l'espace-temps seule que quelques minutes, car mon ouïe, plus fine de par mon pouvoir, m'indiqua que des bruits de pas se faisaient entendre, et que quelqu'un approchait...