Il devait être aux alentours de seize heure trente. Les rues étaient encore assez calmes à cette période la journée. La fin de journée au bureau n'avait pas encore sonné. C'était une aubaine pour les femmes au foyer et un instant de répis pour les divers écoliers et autres étudiants qui avaient environs une demie heure de total liberté avant l'heure fatidique des dix sept heures pétantes. Une véritable deferlante sortirait alors de chaque buildings, envahissant les rues et provoquant des bousculades dans les bars. Bah, on n'allait pas leur en vouloir pour avoir envie de décomprésser avec une bière dans la main !
Andréa profitait elle aussi de cette dernière demie heure. Il n'y avait pas de raison ! Elle aussi avait donné aujourd'hui. La jeune femme avait reussit a décorcher un petit boulot. Il lui suffisait de monter sur une plate forme a plusieur mètres du sol pour laver les vitres poussiereuses des buildings. Chose que peu de gens voulait faire, ayant pour la plus part le vertige ou un manque de confiance dans l'équipement A tord ou a raison d'ailleurs.... C'était comprehensible, mais pour Andréa c'était tout de même un boulot qui était plutot bien payé, alors autant en profiter.
Quoi qu'il en soit, la voila qui déambulait a présent dans les rues, les mains dans les poches de sa veste. Depuis qu'elle avait quitté son horrible entraineur, que l'on pourrait plus qualifier d'esclavagiste, la jeune femme avait appris a savourer chaque instant de sa pseudo liberté. Elle n'avait jamais autant apprécié New York depuis le jour de sa fuite.
Oui, on y voyait bien des horreures. La misère totale se croisait à chaque coin de rue, l'horreur de la condition humaine, certainement mutante également, les trafics que ca soit de drogue ou de pauvres filles qui ne savaient plus quoi faire de leur vie.
Mais on pouvait également voir dans la Grosse Pomme des choses magnifiques. Les nuages se refletant dans les façade miroitante des hauts buildingues presque ecrasant, mais tellement majestueux, des rencontres étonnantes, des personnes dont l'expression sur leur visages laissait croire qu'ils étaient véritablement heureux. C'était assez dingue de voir a quel point deux mondes radicalement différents pouvait se cotoyaient aussi aisément.
Mais en cette fin d'après midi, Andréa tomba sur la premiere face de la ville. La plus discréditante. Alors qu'elle empruntait une petite rue, un peu au hasard, elle trébucha sur quelque chose de mou. Son premire reflexe fut de baisser bien entendue les yeux, et de lacher un "pardon" en s'aperçevant que c'était un corps humain. Rien de bien étonnant de croisé de tel choses, surtout dans une ruelle. Le nombre d'SDF était finalement assez impressionnant. Sauf que en y regardant de plus près, Andréa s'aperçut qu'il en était pas du tout ainsi.
C'était bien le corps d'un homme, mais il était trop bien habillé pour vivre dans la rue. Il était propre sur lui et rien ne laissait croire que c'était un SDF. Alors qu'est ce qu'il faisait là, allongé par terre, visiblement inconscient ?
Andréa lui donna un autre petit coup de pied, doucement pour voir si il réagirait. Peut être qu'il était tout simplement imbibé d'alcool et qu'il était trop soule pour se rentrer chez lui. Mais aucune réaction. La jeune femme alors s'accroupit lentement a côté de lui. Il ne sentait pas l'alcool, et ne semblait pas blessé nul part. Il n'y avait pas donc eu d'agressions.
Elle regarda a droite et à gauche de la petite rue. Personne. Elle souleva donc l'homme avec un aisance assez remarquable et l'appuya contre le mur qu'il soit plus ou moins assis, les jambes allongées devant lui. Elle l'observa un instant. Il semblait juste endormi, mais si tel était le cas, les secousses l'auraient réveillé.
Elle se releva et s'éloigna de quelque pas. Une main sur son front, elle se demandait bien que qu'elle pouvait faire. Appeler des secours, demander directement de l'aide a quelqu'un ?